De très fortes doses (mégadoses) de vitamine C peuvent détruire les cellules cancéreuses et réduire les tumeurs. Cependant, certaines recherches suggèrent que seule l’administration par voie intraveineuse (VI) permet d’atteindre les niveaux sanguins de vitamine C nécessaires pour tuer de manière sélective les cellules cancéreuses sans affecter les cellules saines. La vitamine C génère du peroxyde d’hydrogène en dehors des cellules cancéreuses. Celles-ci sont vulnérables car, contrairement aux cellules normales, elles sont dépourvues des enzymes capables de neutraliser le péroxyde d’hydrogène.

Un certain nombre de cas bien documentés de cancers avancés ont répondu favorablement à la vitamine C par voie intraveineuse, y compris des rémissions complètes pour certains patients n’ayant pas répondu aux traitements conventionnels par chimiothérapie effectués précédemment. D’après les conclusions d’études réalisées en laboratoire, la vitamine C par voie intraveineuse permet de ralentir de manière significative la croissance des tumeurs agressives (cancers des ovaires, du pancréas et glioblastome). Des études cliniques ont également démontré que les traitements utilisant la vitamine C en intraveineuse peuvent réduire les risques d’inflammation et de septicémie chez les patients souffrant d’un cancer.

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La vitamine C en intraveineuse est décrite dans la littérature médicale comme une forme de chimiothérapie, et elle peut également être utilisée conjointement avec la chimiothérapie traditionnelle, en l’administrant généralement quelques jours après le traitement. La thérapie utilisant la vitamine C en intraveineuse est intéressante pour de nombreux patients car elle ne génère aucun effet secondaire important, hormis une éventuelle fatigue passagère. Cependant, les essais cliniques randomisés sur la vitamine C en intraveineuse font défaut, et un essai contrôlé randomisé (ERC) bien conçu est en cours afin d’évaluer l’efficacité de ce traitement, tel qu’indiqué dans une publication en 2013 de Cancer Chemotherapy and Pharmacology.

Les patients ayant des antécédents de calculs rénaux doivent faire l’objet d’un suivi minutieux si un traitement avec de fortes doses de vitamine C leur est administré. En outre, de fortes doses de vitamine C peuvent déclencher une anémie hémolytique chez les patients atteints d’une maladie rare connue sous le nom de déficit en G6PD. Ces personnes sont dépourvues de l’enzyme glucose-6-phosphate déshydrogénase (G6PD) qui favorise le bon fonctionnement des globules rouges. L’exposition à certains médicaments (y compris la vitamine C), aliments ou même infections peut déclencher une anémie hémolytique dans ce groupe à haut risque.